Historique

Le secteur ouest du camp retranché de Langres est contrôlé par le fort de la Pointe de Diamant à 3 km au nord-ouest de Langres, au nord d'un plateau haut de 460 m, compris entre les vallées de la Mouche et de la Bonnelle. Par sa position, il participe tout autant de la défense rapprochée que de la défense éloignée de Langres. Ses feux croisent ceux des forts de Saint-Menge, au nord, et de la Bonnelle, au sud, assurant ainsi la défense de tout le flanc ouest. Avec le fort de Saint-Menge, il protège aussi la vallée de la Marne dont il assure les débouchés. Enfin, le fort de la Pointe de Diamant couvre la ligne de chemin de fer Chaumont-Paris et la route de Langres à Chaumont. 
L'ouvrage ne pouvant pas battre depuis sa position les vallées de la Marne et de la Mouche, on lui adjoint la batterie de Humes, située à l'extrême pointe nord du plateau accueillant le fort.
Il s'agit d'un fort à cavalier conventionnel presque rectangulaire, pourvu d'une face de 190 m de long, de deux flancs de 165 et 150 m et d'un front de gorge de 200 m.

La petite taille de cet ouvrage construit entre 1874 et 1877 a conduit à réduire le nombre de locaux et à implanter le magasin à poudre à proximité du casernement et des autres magasins, dérogeant ainsi aux normes de sécurité prévalant habituellement dans les forts.

 

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Photo, © Jean-François Feutriez
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Photo, © Jean-François Feutriez

Caractéristiques

Construction : 1874 – 1877.
Nature : Fort de ceinture.
Forme : Carré.
Situation : 3 000 m au Nord-Ouest de Langres.
Altitude : 454 m.
Superficie : 13 hectares.
Capacité : 350 hommes dont 8 officiers et 13 s/officiers.
 Armement : 29 pièces au total dont 17 pièces de rempart, 4 pièces à tirs indirects et  8 pièces  de flanquement.
Ouvrage annexe : batterie de Hûmes.
Ouvrages proches : poudrière à 300 m et celle de Brevoines, ouvrages  de Perrancey (2 200 m) et du Fay (3 000 m).
Approvisionnement en eau :
Eaux artificielles : Système ROUBY, citerne de 233 m3 et citerne de secours de 163 m3
Eaux naturelles : Puits de 45 m - Source de l’Arbelotte à 1000 m.
Eaux usées : Ecoulement sur les chapes puis des caniveaux vers les fossés et les puisards ou hors du fort. 2 latrines sur fosses fixes.

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Plan

1 - Corps de garde
2 - Bâtiment des officiers
3 - Magasins à poudre
4 - Bâtiment de la troupe
5 - Caponières doubles

 

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Photo, © Jean-François Feutriez

Ou Fort de France

Jean-Marie, Antoine DE FRANCE
Né à Wassy le 21 septembre 1771 de J-C Defrance (médecin) et de Jeanne Chompré. Elève de l’école militaire de Rebais (77), il s’engage en 1789 et fait les campagnes de la révolution et de Napoléon. Il est nommé général à la prise de Zürich en 1794 (23 ans), sur le champ de bataille, par MASSENA. En 1804, il est écuyer cavalcadour* de l’empereur. En 1808, il est général de division. 1813 c’est la bataille de Montmirail, où il se couvre de gloire. En 1816, les Bourbons le prennent à leur service, en tant qu’écuyer cavalcadour* du Roi. Louis Philippe lui redonne une inspection générale de cavalerie le 6 juillet 1835. Le général – comte meurt dans sa maison de campagne à Epinay.
Son nom est inscrit sur l’Arc de Triomphe, avec Charles de PONTHON et JB PELLETIER (d’Eclaron)

* cavalcadour : qui a la surveillance des chevaux et des équipages du roi.

 

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Photo, © Jean-François Feutriez
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Photo, © Jean-François Feutriez

La double dénomination des forts de Langres

Dès l'élaboration de leurs projets de construction, les forts reçoivent un nom qui, pour des raisons pratiques, se rattache généralement à la toponymie du site d'implantation de l'ouvrage (lieu-dit, cours d'eau, etc.). Mais en  1886-1887, le général Boulanger, alors ministre de la Guerre, décide d'attribuer aux casernes et aux forts des noms propres rappelant des militaires ou des batailles illustres.
Aussi les forts de Langres ont-ils été baptisés, comme en témoignent les inscriptions figurant encore sur l'entablement de chacune des portes d'entrée.

 

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